Les Allemands organisent schématiquement leur système de retraite en 3 couches successives. Chaque couche renvoie à un cadre légal et à un traitement fiscal particulier.
Leur connaissance permet d’élaborer des stratégies de maintien du niveau de vie à la retraite.

Au premier niveau, on trouve le système de retraite publique (gesetzliche Rente) et la retraite dite « de base » (Basisrente), autrement nommée « Rürup-Rente ».
La retraite publique est un régime obligatoire cofinancé par les employeurs et leurs salariés et qui fonctionne sur le mode de la répartition. La Basisrente est un régime volontaire qui repose sur la capitalisation.

En 2020, on peut déduire de son revenu imposable : 90% des primes versées au titre de ces 2 régimes, avec un plafond de 25.045 €. La loi fiscale prévoit de pouvoir déduire 100% des primes versées à partir de 2025. Il est important de se faire conseiller pour optimiser cet avantage fiscal.

Au niveau 1, la retraite est obligatoirement versée sous forme de rente viagère à 62 ans au plus tôt. Elle est assujettie aux charges sociales de 11,1% (sauf pour les personnes assurées dans le privé) et à l’impôt sur le revenu.

Au niveau 2, on trouve les retraites d’entreprise (BAV – betriebliche Altersvorsorge) et la Riester Rente. Chaque homme ou femme perçoit un bonus de 171 €. Chaque enfant génère un bonus de 300 € annuels pouvant être capté sur le contrat d’un des parents. La Riester Rente permet de déduire, bonus inclus, jusqu’à 2.100 € de son revenu imposable.

Les retraites d’entreprise sont des modes d’épargne plus complexes. Retenons qu’il s’agit d’un droit du salarié qui peut exiger de son employeur la mise en place d’un dispositif de retraite d’entreprise, sauf s’il en existe déjà un dans l’entreprise. Ces dispositifs sont très intéressants lorsque l’employeur les finance ou abonde l’épargne volontaire des salariés.
La retraite peut être versée sous forme de capital ou de rente viagère assujettis aux charges sociales (11,1%) et à l’impôt sur le revenu.

Au niveau 3, on trouve l’épargne privée sous forme de capitalisation : les assurances-vie et l’assurances-retraite (Rentenversicherung, Lebensversicherung), ainsi que l’investissement dans des fonds. L’épargnant ne bénéficie d’aucun avantage fiscal à l’entrée, en contrepartie d’un cadre fiscal avantageux à la sortie. Les rentes viagères sont partiellement imposées et la sortie en capital.