A l’image du « bio » et de l’industrie agro-alimentaire, une demande de produits « durables et responsables » émerge dans l’industrie financière. Aucun texte de référence ne définit pour autant le caractère « durable ou responsable » d’une activité économique ou d’un investissement. Il s’agit plutôt d’un ensemble de principes pris autour d’un postulat selon lequel les investisseurs ont le devoir d’agir au mieux des intérêts de long terme de leurs bénéficiaires.

Une initiative forte revient à l’ancien secrétaire général des Nations Unis, Mr Kofi Annan, qui réunit en 2006, un groupe composé des principaux investisseurs mondiaux, d’Universitaires et de conseillers divers. Six (6) principes d’investissement responsable sont formulés : les P.R.I. Ils reposent sur la prise en compte de critères environnementaux, de justice sociale et de gouvernance – autrement nommés « critères ESG » dans les politiques d’investissement et les logiques d’actionnaires.

En septembre 2019, 2.300 sociétés financières ont adhéré aux P.R.I. sur la base du volontariat.

A ce stade, l’absence d’un cadre juridique précis pose toutefois un problème.

Différentes organisations, indépendantes ou non, décernent des labels pour l’investissement durable. En Allemagne, il s’agit du « Forum für nachhaltige Geldanlagen » (Forum pour les placements durables) qui est géré par 160 entreprises. Le « Sustainable Finance-Beirat der Bundesregierung » a été mis tardivement en place en 2019 par l’Allemagne pour élaborer une politique de développement durable.